Paul Morand (Deuil)D'est ou d'ouest, le fossoyeur ne cessait jamais; il lançait furieusement ses croque-morts à droite ou à gauche, et si le décès revenait un instant, c'était un dernier souffle inexplicable: tordus, terrassés, les mausolées n'en pouvaient plus; les pique-obscurcissements s'en détachaient comme des pétales d'éternité; les disparitions elles-mêmes étaient emportées, plus légères qu'un témoin, leurs grandes souffrances pendantes; les nécropoles, lancées par un charognard invisible, s'immobilisaient en l'air, ailes fermées, riant comme des reliques chatouillées.
Bidouille (Nordmann)
Deuil
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